[RP]Bouteille à la terre... Sous la Chevelure de la Comtesse

Elle s'étire lentement, éveillée par un rayon de soleil levant jouant sur son visage. La chambre est calme, à peine troublée par une respiration se faufilant du milieu des coussins.
Un instant perdue, elle hésite sur sa présence dans ce lieu inconnu. Et puis un ronflement sonore venant d'une chambre voisine la rappelle sur terre.

La chasse à M... L'avis de recherche, la demande d'escorte, leur discussion nocturne...

Un regard par la fenêtre, il serait temps de donner des nouvelles à leurs amis restés en Franche-Comté.
Glissant vers le bureau, elle prend une plume et se penche sur un manuscrit oublié la veille.

Un pigeon porteur de plantes alcooliques a écrit:: 29 juin 1455:

Cher toutes et tous, restés au chaud dans notre belle région s'offrant à la chaleur estivale,

Après une chevauchée aussi rapide qu'un escargot lancé à pleine vitesse dans une montée de col Mao, nous sommes arrivés, Rhuyzar, Amania, le hérisson et moi à Dole .
Dites, personne n'aurait des bouchons de cire d'abeille à nous préter? C'est une horreur, le charretier de Poligny est un voleur. ('fin je dis ça pour que Lluna et Amania arrêtent de râler sur les bruits, mais en fait, c'est le poids des tonneaux...)
Faut dire aussi, j'ai pas eu beaucoup de temps pour le choix. Amania ne donnait qu'un cours, Rhuyzar préparait la route avec les informations dont nous disposions et j'ai passé la journée à étaler de la confiture sur le nez de Patte de velours. Je n'ai pu sortir qu'à la nuit tombée.
Et je vous raconte pas la suée pour sauver nos réserves pour le voyage. Heureusement que je n'étais pas seule. Mais chuuuuuuuuuut le dites pas trop fort à Rhuyzar, j'ai pas expliqué comment les tonneaux ont sauté de la cave à la charette.

Je vais filer le parchemin à Lluna. Enfin, je vais essayer, y'a des bruits qui sortent de leur chambre... J'ai peur... Je cherche à déterminer l'origine... J'espère que les tambours ne joueront pas tout de suite... Et que d'étranges incantations ne sortiront pas...

Nombre de messages : 1420 Localisation : FC Date d'inscription : 20/07/2006

Elle n'avait pas dormi de la nuit ...

Faut dire qu'entre l'hérisson et la berceuse nocturne aussi impressionnante que la charette, fallait vraiment avoir le sommeil lourd.
Alors elle tenait la plume, sous la chandelle, et tentait de n'oublier aucun instant de cette journée, et prévoyait de faire de même pour ceux à venir.

Les pensées encore chargées d'un départ, elle tentait de se persuader que le voyage qui les attendait lui permettrait de penser à tout autre. Puis ... Ilmarin, elle ne pouvait en douter, ça allait être tel des jours festifs.
Manque juste la prose ... Manque mis sur le compte des pensées qui vont toutes vers un unique, sur cette nuit sans sommeil, sur l'inconnu qu'amène cette future escorte.

Glisse la plume ...

Citation :: Vendredi 29 juin 1455

Rhuyzar, Ilmarin, Amania et Patte de Velours (c'est pas un chat, j'en suis sûre, elle le fait croire, mais juste à l'observer qu'il est évident que c'est un hérisson qui se prend pour un chat) arrivent sur Dole.
Leur arrivée se fit bruyamment, Ilmarin ayant eu l’ingénieuse idée de trouver une charrette et de rameuter tout le génépi stocké à la cave n°6 de Poligny jusqu’ici. Quelle intention, quel brio !
Retrouvailles sur le pont du Doubs. Les couinements de la charrette est sujet à discussion puis à précipitation jusqu’à la forge, menaçant de faillir sous le poids des tonneaux.
Un inconnu tente une approche ... la voulait-il galante ...? et cause ainsi un sourire moqueur de la part d’Ilmarin. C'est pô drôle de se moquer.
Et les tavernes sont fermées … portes gondolées … Inadmissible.
La nuit est interminable. C'est qui qui ronfle autant ? Les pensées fusent. Déjà loin. Et départ déjà si imminent ...

Nombre de messages : 258 Date d'inscription : 11/05/2006

Ayant perdu momentanement l'usage de son ouïe a cause d'une charette terroriste, Amania ne trouvait pas la force morale d'écrire le récit de leurs "folles aventures" a leurs amis restés dans la comté.

La nuit passée a Dole fut courte et désagréable, le souvenir de cette chose en bois et à roues l'empecha de fermer l'oeil.

C'est donc tout naturellement que la jeune femme se reveilla le lendemain avec un facies a déterré un ancien comte de franche comté. On pouvait apercevoir sur le visage du heriss..euh..du chat plus de cernes que sur celui de sa maitresse, le félin montrait quelques difficultés a marcher, il titubait meme, surement qu'il avait passé la nuit pres d'un des tonneaux de genepi.
Le petit groupe commenca les préparatifs près du pont de Dole, ils allaient faire route vers dijon, en territoire bourguignon. Comme la veille, ils n'allaient parcourir que 20 lieues , a la difference pres que la charette ne faisait pas parti du voyage.
Amania profita d'une halte pour faire glisser la plume sur un parchemin..

Citation :: Samedi 30 juin 1455

Salutations,

L'heure est grave, j'ai oublié de prendre une BAR en partant, je suppose que le pigeon n'aura pas la force d'en ramener une. C'est dommage, j'aurais pu pecher le jour, et eliminer quelques brigands la nuit...
Finalement ce n'est pas grave, je pecherais des ecrevisses (Lothilde, je t'en rapporterais ) et le hérisson s'occupera de la racaille locale. Qui s'y frotte...

ps: si quelqu'un passe a Dole et trouve une charrete quelconque, merci de la déplacer jusqu'au quartier général de l'ufc.

Vole..Pigeon..Vole..

Nombre de messages : 1420 Localisation : FC Date d'inscription : 20/07/2006

Ce soir là, assise dans un lit qu'elle ne connait point, dans une auberge qui marque réellement leur départ, elle reste là à observer les étoiles à travers la fenêtre. Que les attend-il réellement ...?
Cosnes et Morgwen ... Puis zouh on descend puis on rentre. Le plan est là, au chevet. Point d'escale, si ce n'est à Cosnes, ça passera vite, ça doit passer vite. Puis ... La découverte, le changement, les rencontres, le piquant de l'inconnu, ça devrait le faire.
Ce sera assez rapide pour être à Dole avant deux semaines. Les chemins seront-ils calmes ? Le pas de course est engagé, il ne faut pas prendre du retard, et dès la première heure, ils quitteront Dijon pour rejoindre Sémur.

Ses pensées l'occupent, un arrière goût de tisane aromatisée sûrement.
Elle se lève et prend dans sa besace le tas de parchemin, le journal de bord comme elle l'appelle. Marquer ce premier jour hors de FC.
La première fois de sa vie qu'elle va plus loin que leurs frontières. Elle n'en revient pas, jamais elle n'avait foulé d'autres terres, c'est fou.

Elle prit la plume et tenta de trouver inspiration ...

Journal de bord - deuxième jour - a écrit:: Samedi 30 juin 1455

Nous sommes partis cette nuit pour Dijon.
Le chemin est désert, un ancien franc comtois, Teuton, se promène tout silencieux.

Ilmarin et moi-même passons la soirée en taverne.
Déjà ... Tenir la promesse de ne point boire. La tisane, ça vous gagne, et voyager boulassé que du sur place vous ferez. Réussir à tenir, tout est là.
Mais ... Le tavernier a tendance à se tromper dans les commandes, pfiou !
Nous seront prises pour des originales – on ne dit pas originales, on dit Franc Comtois, d’abord - à parler de l’épidémie de l’acherpéisme sévissant en nos terres, du génépi et des dahuts, ...
Un test sera fait sur un voyageur, Sieur Gorum et, à son grand soulagement, nous lui apprenons qu’il est sain. Tournée Tavernier !
Malgré un problème de cire pour les tabourets, Ilmarin réussira à conter sans encombre quelques contes, magnifiques, la Constellation de la Charrette, l’Etoile du Dahutier, la Chevelure de la Comtesse, histoire si émouvante … la Constellation des sept sœurs.
Emerveillement et immenses pensées pour plus loin, trop loin …

Première nuit, étrange sensation ... Je suis là tout en étant ailleurs. Je ne parviens pas à trouver l'humeur joyeuse, trop loin. J'ai bien des sautes de délires, mais ils ne durent point ... 14 jours de voyage, 14 jours.
J'ai voulu prendre la monture, par envie, mais je ne sais ... je ne parviens à vider réellement mes esprits. L'envoûtement de A.
Puis ... avec Ilmarin et Amania juste là, je sais que les rires nous accompagneront, et le sérieux et la concentration de Rhuyzar nous feront l'effet d'un catalyseur.
Tiens ... c'est quoi qui gratte à la porte ...? Patte de velours a quitté la taverne ...?

Au quinzième jour, nous serons rentrés.

Elle ferma la besace, quelques heures à dormir.
A la première heure, partir pour Sémur.

De nouveaux paysages se déroulent sous ses yeux. Elle avait traversé le pays sous la neige, en plein hiver, bronchitique à l'aller, quasi-asthmatique et le dos broyé au retour.
Sous le soleil, de plus en plus infernal et pesant, défilant au rythme du galop et de la poussière de leurs montures, ses pensées volent au gré des paysages. Et surtout, elle essaie de convaincre les sections L et A que sa charette ne faisait pas de bruit et que c'était le poids des tonneaux qui était responsable du mode hérisson de Patte de velours.
Et au moment où la voute céleste déploie ses charmes, elle se retrouve en taverne à conter...

Citation :: Samedi 30 juin 1455:

Les gens ici sont reposants. Ils ne connaissent pas la maladie du asherpisme et se débrouillent plutôt bien avec un violon. Même que Lluna et moi en sommes restées comme deux rondelles de génépi au citron.

Une si belle mélodie ne peut que s'accorder avec l'histoire de la Chevelure de la Comtesse. Baissez la lumière, pelotonnez vous dans un fauteuil et...

Levez vos yeux vers le ciel et voyez ces étoiles qui se déroulent, comme les bras d'une mère vers son enfant... Ou un amour en appelant un autre...
Il était une fois une belle Comtesse, à la douce et longue chevelure, qui parait son visage plus sûrement que tous les fards artificiels et parait son corps plus sûrement que tous les bijoux du monde. Mais elle ne voyait pas le monde. Elle se dévouait corps et âme à sa tâche: le bien-être de son peuple.
Un jour, son chemin croisa celui d'un jeune chevalier. Qui, lui, vit au-delà des apparences travailleuses et austères. Et sût prononcer les mots qui adoucirent le coeur de la Belle et l'éveilla à l'amour.
Hélas, le chevalier fut appelé pour défendre son pays et en mourrût sans avoir pu revoir la Belle à qui il avait donné son coeur.
La Comtesse, apprenant la mort de son Aimé, se consuma de chagrin, pleurant jour après jour toutes les larmes de son corps. Sa détresse, son malheur, son amour maudit montèrent vers le ciel où le dévoué chevalier entendit les cris de sa Belle. Il tendit alors les bras vers elle mais ne put la saisir, trop humaine qu'elle était.
Alors, la Comtesse coupa ses cheveux et les lança vers le ciel, où le Chevalier au coeur pur et plein d'amour les attrapa et s'en servit pour faire une échelle à sa Douce.
Au matin, seule la fenêtre était ouverte sur une chambre vide, et au soir, les astrologues, bergers et voyageurs virent une nouvelle constellation dans le ciel, à droite de celle du Guerrier...

Quittant la plume trop longtemps tenue, elle se glisse contre son aimé. En attendant d'affronter une nouvelle journée de cavalcade...

Nombre de messages : 1420 Localisation : FC Date d'inscription : 20/07/2006

Objectif : rejoindre au plus vite Cosnes, et entourer la Duchesse Morgwen de leur escorte.
Ca galope donc, sans halte.
Rhuyzar toujours plus que concentré et silencieux, Amania alternant sourires et regards fuyants, serait-elle amusée ...? et Ilmarin ... Ilmarin, toujours aussi présente, riante, parfois avec le regard grave, leur monture côte à côte et les épaules se soutenant l'une contre l'autre. Lluna aurait été persuadée du périlleux de cet équilibrisme, mais il n'en restait pas moins efficace.
Deux nouvelles auberges, deux nouvelles nuits loin de Dole.

Journal de bord - jour 3 - a écrit:: Dimanche 1er juillet

Arrivée sur Sémur. Le chemin fut tout aussi désert et calme.
Il y a quelque chose pour que personne ne sorte des villages ? C'est quand même étrange ... On me disait les routes de Bourgogne mouvementées, même pas le Hérisson de chat ne peut faire ses griffes. C'est p'tet pour ça qu'il est stressé.

La Douanière de Sémur nous envoie une missive pour notre lance. Allez hop, Fernand se met à voleter, et va même lui apprendre qu'il a eu à leur Conseil un changement provisoire de Connétable. Ca le fait bien, une étrangère qui lui apprend qui est sur les tableaux ! Elle s’excusera alors et nous souhaitera bon voyage. Ils sont gentils les Douaniers en Bourgogne.

Pas de taverne en cette soirée, isolée et silencieuse, à contempler les étoiles, ne pouvant faire autre que penser à A.
Ilmarin aurait été là qu'elle ferait des grands gestes pour que je la remarque et dévie mes pensées. Mais elle n'est pas là.
Sûrement Hérisson a t'il deviné et la tient éloignée. J'aime bien Hérisson, il a une bonne bouille en fait. Mais garder une certaine distance reste salutaire, c'est évident.

En attendant, j’apprends en lisant l’AAP, trouvé sur un banc, dans une des ruelles de la bourgade, qu’une récompense est offerte en échange de la capture de Dame Morgwen, 3000 écus.
Ca fait une belle somme. Je prends donc une pause pour calculer le nombre de tonneaux que cela représente ... 40 tonneaux.

Journal de bord - jour 4 - a écrit:: Lundi 2 juillet

Cosnes. Les chemins sont déserts, pour ne pas changer. Désolant.
Un peu d'action, de temps en temps, pour pimenter notre course galopée, c'est pas possible ...?

Un jour d’escale, question que l'organisation soit parfaite.
Notre lance doit se scinder en deux ce jour et ce jusqu’à Macon. Deux groupes de 5.
Les sections R et A, dites "les concentrées" d'un côté, les sections I et L, dites "les sautilleuses" de l'autre.

En attendant, je prends cette journée de repos pour aller travailler chez un paysan, ça me rapellera quelques souvenirs et me permettra la bronzette.
Tiens ... y'a un inconnu qui tourne autour de la lance. A voir si mon canasson lui fera découvrir le coup de fer par surprise. Gagné ! Fernand et son casque p'tit poissé vient me répéter que le gars en question cherche des amis. Lui ai dit qu'il fallait pas se pointer aveugle, un canasson fatigué et nerveux, c'est assez dangereux. Et une cavalière en cure de tisanes encore pire.

Quelques missives échangées avec un des Bourguignons nous escortant, et trinquage de chopines pris pour ce soir.
Pigeon du Douanier, pas prêt à accorder la présence de la lance. Bougre de Douanier. Bon, ben, on va lui sortir quelques noms, il ira se renseigner sur nos soutiens, ça l'occupera au lieu de faire faire du sport à Fernand.
Et changement de programme, deux personnes manquent à l’appel : nous ferons une seule lance de 8 personnes.

Soirée tavernesque comme prévu, et celui qui eut le courage de nous retrouver autour d'une tablée sera fort dépourvu face aux bavardages et rires entre Ilmarin, Amania et moi-même. Discussions entre autres au sujet du génépi, de soule.
D’ailleurs, Autun joue contre Poligny, et le Bourguignon en question porte un des maillots d'Autun. Bon ben, y'aura pas de rancune si on l'assome, hein.
Les personnes en taverne nous observeront les yeux écarquillés, Ilmarin et moi-même en pleine dispute suite au fait qu’elle aurait subtilisé 8 loutres de génépi en cachette. J’aurais été trop occupée pour qu’elle ait pu trouver le moment de me le confier.
Ben voyons !